Suscribirse

Fasciite à éosinophiles : caractéristiques cliniques, histologiques, thérapeutiques et pronostiques à partir d’une série de 51 cas - 23/11/17

Doi : 10.1016/j.revmed.2017.10.362 
E. Zuelgaray 1, , M. Jachiet 1, S. Barète 2, C. Frances 3, F. Cordoliani 1, P. Cacoub 4, M. Bagot 1, J.D. Bouaziz 1, D. Sene 5
1 Service de dermatologie, hôpital Saint-Louis, université Paris Diderot, Paris, France 
2 Unité fonctionnelle de dermatologie, hôpital Pitié-Salpêtrière, université Pierre-et-Marie-Curie, Paris, France 
3 Service de dermatologie, hôpital Tenon, université Pierre-et-Marie-Curie, Paris, France 
4 Département de médecine interne et immunologie clinique, hôpital Pitié-Salpêtrière, université Pierre-et-Marie-Curie, Paris, France 
5 Département de médecine interne, hôpital Lariboisière, université Paris Diderot, Paris, France 

Auteur correspondant.

Resumen

Introduction

La fasciite à éosinophiles (FE) ou fasciite de Shulman, est une pathologie du tissu conjonctif rare de cause inconnue caractérisée par un œdème d’évolution scléreuse du derme, de l’hypoderme et des fascias et une hyperéosinophilie fréquente. Nous décrivons la présentation clinique, biologique, la réponse thérapeutique et identifions les facteurs pronostiques à partir d’une grande série multicentrique française de FE.

Patients et méthodes

Nous avons mené une étude rétrospective multicentrique incluant des patients atteints de FE confirmée par un examen histologique, diagnostiqué entre 1992 et 2017. Les données clinicobiologiques, histologiques, morphologiques, le délai diagnostique, ainsi que les traitements reçus ont été analysés. Les différences des variables qualitatives ont été comparées par le test de Fisher.

Résultats

Cinquante et un patients étaient inclus (ratio F/H : 1,3, âge médian : 54 ans). Le délai diagnostique moyen était de 7,9 mois (1 à 56 mois). Au diagnostic, 92 % des patients présentaient une atteinte cutanée (sclérose cutanée 80 %, œdème cutané 57 %, veines en creux 47 %, morphées 37 %), 39 % des arthralgies inflammatoires, 49 % des myalgies et 25 % des rétractions tendineuses. Une hyper-éosinophilie était présente dans 82 % des cas (1 293±956/mm3), un syndrome inflammatoire 54 %, une élévation des CPK 5 % contre 61 % pour l’aldolase et une hypergammaglobulinémie chez 46 % des patients. La biopsie cutaneo–fascio–musculaire retrouvait un infiltrat inflammatoire du fascia comprenant dans 70 % des cas des éosinophiles. L’IRM musculaire (n=27) montrait un épaississement des fascias en séquence T1 se rehaussant après injection de gadolinium et en hypersignal T2 et STIR dans 81 % des cas. Trois patients (6 %) avaient une hémopathie associée (aplasie médullaire idiopathique, hémoglobinurie paroxystique nocturne, lymphocytose à grain). Quatre-vingt-seize pour cent (49/51) des patients analysables ont reçu une corticothérapie orale et 33 % des bolus de methylprednisolone. Un immunosuppresseur était introduit chez 45 % des patients (après échec des corticoïdes ou à visée d’épargne cortisonique). Le methotrexate était l’immunosuppresseur le plus fréquemment utilisé (87 %), associé d’emblée aux corticoïdes chez 10 % des patients. Après une durée médiane de suivi de 46 mois (1 mois à 15 ans), 88 % des patients étaient en rémission complète (55 % en rémission sans séquelle), 6 % étaient en rémission partielle et 6 % en échec. Deux décès étaient rapportés. L’analyse univariée montrait que la présence de morphées cliniques au diagnostic était associée à un recours aux immunosuppresseurs plus fréquent (74 % vs 29 %, p=0,003), la réalisation de bolus de methylprednisolone au diagnostic était associée à une rémission complète sans séquelles plus fréquente (76 % vs 44 %, p=0,037) et à un recours aux immunosuppresseurs plus rare (29 % vs 56 %, p=0,038) en comparaison à la corticothérapie orale seule.

Conclusion

Notre étude rapporte la 3e plus grande série de FE après celles de Wright et al. [1] (63 patients) et de Lakhanpal et al. [2] (52 patients). Elle identifie la présence de morphées au diagnostic comme facteur d’échec de la corticothérapie seule avec un recours aux immunosuppresseurs plus fréquent, et montre que la réalisation de bolus de méthylprednisolone au diagnostic pourrait améliorer le pronostic de la maladie. Ces résultats justifient l’analyse sur une cohorte nationale plus large, actuellement en cours.

El texto completo de este artículo está disponible en PDF.

Esquema


© 2017  Publicado por Elsevier Masson SAS.
Añadir a mi biblioteca Eliminar de mi biblioteca Imprimir
Exportación

    Exportación citas

  • Fichero

  • Contenido

Vol 38 - N° S2

P. A74-A75 - décembre 2017 Regresar al número
Artículo precedente Artículo precedente
  • Rituximab dans le traitement des MNAI anti-HMGCR : efficacité modeste et IgIV-dépendance
  • O. Landon-Cardinal, Y. Allenbach, A. Soulages, A. Rigolet, B. Hervier, N. Champtiaux, G. Sole, O. Benveniste
| Artículo siguiente Artículo siguiente
  • Facteurs de risques associés à des densité minérales osseuses basses dans la drépanocytose adulte
  • G. De Luna, E. Denoix, B. Ranque, M. Courbebaisse, J.B. Arlet, J. Pouchot

Bienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
El acceso al texto completo de este artículo requiere una suscripción.

¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?

Mi cuenta


Declaración CNIL

EM-CONSULTE.COM se declara a la CNIL, la declaración N º 1286925.

En virtud de la Ley N º 78-17 del 6 de enero de 1978, relativa a las computadoras, archivos y libertades, usted tiene el derecho de oposición (art.26 de la ley), el acceso (art.34 a 38 Ley), y correcta (artículo 36 de la ley) los datos que le conciernen. Por lo tanto, usted puede pedir que se corrija, complementado, clarificado, actualizado o suprimido información sobre usted que son inexactos, incompletos, engañosos, obsoletos o cuya recogida o de conservación o uso está prohibido.
La información personal sobre los visitantes de nuestro sitio, incluyendo su identidad, son confidenciales.
El jefe del sitio en el honor se compromete a respetar la confidencialidad de los requisitos legales aplicables en Francia y no de revelar dicha información a terceros.


Todo el contenido en este sitio: Copyright © 2024 Elsevier, sus licenciantes y colaboradores. Se reservan todos los derechos, incluidos los de minería de texto y datos, entrenamiento de IA y tecnologías similares. Para todo el contenido de acceso abierto, se aplican los términos de licencia de Creative Commons.